LES EXPOS À NE PAS RATER EN 2018

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Publiée le jeu 03/01/2019 - 01:00 / mis à jour le mar 15/03/2022 - 15:26

La programmation des expositions 2018 est pour le moins alléchante ! Avec MP2018 Quel amour, l’année 2018 promet de belles échappées artistiques. Tous à vos agendas !

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armée romaine

L'armée romaine au Musée départemental Arles antique

du 14 décembre 2018 au 22 avril 2019

L’expansion de Rome n’aurait jamais pu être aussi forte, sur un temps aussi long et pour un territoire aussi vaste, sans la puissance et le professionnalisme de son armée. C’est un sujet qui semble familier et dont pourtant de nombreux aspects (évolution, administration, technologie) restent encore aujourd’hui peu connus du grand public. L’exposition aura ainsi pour but de présenter l’organisation, la technicité et la puissance de celle qui constitue l’un des piliers fondamentaux de la civilisation romaine.

En fin de parcours, un espace sera consacré à l’histoire vivante et aux recherches en archéologie expérimentale conduites depuis plus de 20 ans par la LEG VIII Augusta.
Le musée d’Art classique de Mougins est le prêteur principal de l’exposition.
 

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expos 2019
Ai Weiwei - Forever Bicycles

Ai Weiwei au Mucem

du 20 juin au 12 novembre 2018

Le Mucem invite l’artiste chinois Ai Weiwei, l’un des acteurs majeurs de la scène artistique internationale. Photographe, architecte, sculpteur, performeur, cinéaste et activiste sur les réseaux sociaux, son oeuvre associe la pensée chinoise à l’art contemporain, s’inspirant notamment de Marcel Duchamp et d’Andy Warhol. Si ses créations interrogent nos sociétés avec tant de force, c’est parce qu’elles mettent en scène des objets du quotidien qui par le geste de transformation de l’artiste deviennent des oeuvres d’art.

Ai Weiwei est le fils du célèbre poète chinois Ai Qing (1910-1996), qui découvrit l’Occident en 1929 en débarquant à Marseille, sur les quais de la Joliette, à l’endroit-même où se situe aujourd’hui le Mucem.

C’est pourquoi l’artiste nous propose un voyage à travers le temps et son oeuvre, qu’il relie à son lignage paternel. Faisant apparaître des résonances inédites, cette exposition nous permet d’aborder le travail d’Ai Weiwei sous un jour nouveau.
Ses créations, mises en parallèle à des objets des collections au Mucem, nous invitent à questionner des concepts opposés comme «Orient» et «Occident», «original» et «reproduction», «art» et «artisanat», «destruction» et «conservation». Mais, avant tout, elles remettent en question nos systèmes d'interprétation.

Picasso - Picabia, histoire de peinture au Musée Granet

du 9 juin au 23 septembre 2018

Cette exposition rassemble pour la première fois des œuvres exceptionnelles de deux figures phares de la modernité, moins antagonistes qu’il ne semble de prime abord et se concentre sur des moments clés de leurs parcours. À l’impossible mission d’être exhaustif, Picasso – Picabia propose plutôt, du fait de l’extrême richesse de leurs carrières, une traversée de l’histoire des mouvements artistiques du 20e siècle.

Grâce à des œuvres étonnamment « jumelles » ou révélant au contraire des oppositions irréconciliables – à l’image exacte de leur relation –, l’exposition s’ouvre sur les débuts du cubisme vers 1907, puis s’empare de l’abstraction orphique, de l’esthétique du readymade et de la machine, du rôle de la photographie, du dessin néo-classique, du surréalisme, ou du recours, dans les années 1930 et 1940, à des expressions plastiques aussi opposées que le furent leurs sympathies politiques respectives. L’exposition se clôt sur des œuvres réalisées durant la décennie de leur disparition – en 1953 pour Picabia et quelque vingt ans plus tard, en 1973 pour Picasso.

The Burrell Collection au musée Cantini

du 15 mai à mi septembre 2018

Créée durant toute sa vie par sir William Burrell, The Burrell Collection est une collection d'art exceptionnelle, pas moins de 8 000 œuvres et objets d’art. En 1944, le riche amateur d'art a fait don de l'intégralité de sa collection à Glasgow, dix ans avant sa mort. On peut aujourd'hui, découvrir cette collection dans le sud de la ville, dans le Parc de Pollok.

Mais plus la peine de prévoir le voyage, car pour la première fois en France, seront présentés la plupart de ses chefs-d'oeuvre. Une sélection de peintures signée des grands maîtres de la peinture européenne : Paul Cézanne, Degas, Edouard Manet, Gustave Courbet, Camille Pissaro, Daumier...

JR & Korakrit Arunanondchai au J1

du 14 mars au 13 mai 2018

L’artiste français JR investit le J1 pour y mettre en scène l’amour porté par Marseille à la mer et aux voyages.
Dans ce géant de verre et de béton armé, qu'est le J1, l’artiste imagine une installation monumentale. À mesure de sa déambulation, chacun, selon son propre choix de parcours sur des passages à emprunter, découvre des images. Certains choisiront peut-être de circuler au gré - d’une marche aléatoire. D’autres composeront soigneusement un parcours selon les photos aperçues ci et là. Tous pourront imaginer leurs propres histoires, leurs propres routes. Et au fur et à mesure de sa progression, le visiteur/voyageur sera rappelé à l’existence d’une destination devenue commune à tous….

Pour cette carte blanche, Korakrit Arunanondchai, artiste thaïlandais vivant à New-York, explore ses thèmes de prédilection : la spiritualité dans un monde globalisé et le frottement entre animisme et technologies modernes.
Chaman 3.0, Korakrit Arunanondchai imagine une installation immersive à très grande échelle mêlant sculpture, son et vidéo : dans un paysage figé fait de coquillages et de terre, les films issus de son cycle Painting with History in a room filled with people with funny names sont projetés en grand format afin de créer un cinéma en plein jour. La parcourir donne la sensation de déambuler sur ce qui pourrait subsister de notre société dans un avenir plus ou moins proche.

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Korakrit Arunanondchai
Korakrit Arunanondchai

PICASSO, Voyages imaginaire à la Vieille Charité et au Mucem

du 16 février au 24 juin 2018

Entre souvenirs de voyages et itinéraires fictifs, l'exposition Picasso, voyages imaginaires explore les sources d'un artiste visionnaire constamment en quête d'ailleurs et de renouveau formel. Peintures, sculptures, assemblages et dessins de Pablo Picasso seront présentés aux côtés d’œuvres maîtresses des collections du musée d'Archéologie méditerranéenne et du musée d'Arts africains, océaniens, amérindiens de Marseille.
Quatre itinéraires, quatre dialogues, pour une invitation au voyage dans l'antre imaginaire du génie Picasso. Bohème bleue, Afrique fantôme, Amour antique et Orient rêvé, proposent de découvrir peintures, sculptures, assemblages, dessins, photographies et cartes postales de Pablo Picasso.

 

Picasso et les Ballets russes, entre Italie et Espagne au Mucem
Deuxième volet de l'exposition. Confrontant oeuvres de l’artiste et objets issus des collections du Mucem, l’exposition montre comment Picasso a su assimiler et réinterpréter les traditions figuratives de son temps, pour les placer au centre d’une nouvelle modernité.
« Il n’y a pas d’art populaire, mais seulement de l’art. » Pablo Picasso

Les liens privilégiés qu’entretient Picasso avec les arts et traditions populaires apparaissent de façon spectaculaire dans son travail de scénographe et de costumier pour la cie de Serge Diaghilev, les Ballets russes. Entre 1917 et 1921, Picasso collabore à quatre spectacles pour lesquels il réalise décors et costumes : les ballets Parade (1917), Tricorne (1919), Pulcinella (1920), et Cuadro Flamenco (1921).

Cette expérience expose le peintre au langage du corps et de la danse, lui inspirant de nouvelles possibilités formelles, qu’il mêle à des éléments empruntés au théâtre de marionnettes, à la commedia dell’arte, à l’art sacré ou encore au folklore espagnol.

 

Exposition internationale d’art urbain contemporain au Couvent Levat quartier Belle de Mai

juin à octobre 2018

A l’occasion du premier évènement majeur de cette nouvelle cité d’artistes, une exposition d’art urbain contemporain mise en place dans l’ancien couvent Levat au printemps 2018, MP2018 s’associe à Juxtapoz pour réaliser deux fresques monumentales sur le thème «Quel amour !».

La première oeuvre sera réalisée, par l'artiste française Mademoiselle Maurice, qui est invitée à investir la façade de la mairie des 1er/7ème arrondissements. Dans le cadre des dimanches de la canebière, du 24 au 28 avril, l’artiste recouvrira ce mural en plein coeur de la ville sur la canebière, de ses couleurs arc-en-ciel et origamis en métal !

Les 4 & 5 mai, le duo Nomad clan poseront leurs valises pour une résidence suivie de la réalisation d’une fresque dans le quartier de la Belle de Mai, à l’angle de la rue Jobin et de la rue François Simon, à l’occasion de l’évènement MP2018, pour le volet marseillais de Hip-Hop Society.

Pendant 4 mois, une exposition internationale d’art urbain contemporain réunira une trentaine d’artistes nationaux et internationaux. Dans l’ancien couvent et ses extérieurs, le public pourra suivre un parcours artistique et découvrir des oeuvres issues de champs disciplinaires variés : peinture, sculpture, installations, créations sonores…
Des oeuvres conçues sur place, à l’occasion d’une résidence de création effectuée en amont de l’évènement et pendant laquelle les artistes développeront leur travail en dialogue avec cet espace si singulier.
Dans ce couvent devenu lieu de vie, l’exposition trouvera également des échos dans une programmation hebdomadaire foisonnante : conférences autour de l’art urbain, performances, projections et concerts viendront enrichir l’expérience du public.

Chagall, du noir et blanc à la couleur à Hôtel de Caumont

du 1er novembre 2018 au 24 mars 2019

Célébré maître de la couleur par les artistes et les critiques de son temps, Marc Chagall se révèle, dans ce projet d’exposition, par son exploration artistique du noir et blanc vers une nouvelle maîtrise magistrale de teintes particulièrement lumineuses, intenses et profondes.

À travers une sélection représentative d’environ deux cents œuvres, le public sera amené à découvrir la liberté du geste artistique de Chagall, qui appréhende diverses techniques avec curiosité et ferveur. Ces expérimentations permettent au peintre, dessinateur, sculpteur, céramiste et graveur de construire et déployer sa vision de l’univers vers une palette enrichie de couleurs.

Sa Muse...au Musée Regards de Provence

du 10 février au 1er juillet 2018

Quel Amour ! sous l’œil de l’artiste
Il est des muses célèbres et anonymes, mais toutes sont instigatrices, inspiratrices de l’artiste, elles sont le guide de leur création. La muse moderne a cette irrésistible faculté de faire appel aux yeux de l’artiste et souvent à son cœur, pour le pousser au plus haut de sa création. De l’existence d’une relation ambiguë, complice et complexe ou amoureuse avec l’artiste, la muse est source de lien, d'énergie, de réflexion et de vie.
Chacun sa muse ! Entre mythe et réalité, son incarnation contemporaine se déplace dans différents sujets : la femme, le modèle, l’égérie, l’icône, la diva…

Ce parcours se propose de mettre en lumière et en regard des œuvres de peintres et sculpteurs modernes et contemporains et de photographes et vidéastes qui ont été inspirées par leur relation avec leur modèle, muse, femme, divas. Sont à découvrir et à interroger les œuvres de ORLAN, Valade, Ordioni, Tran Ba Vang, Rebufa, Sylvander, Pigalle, Chostakoff, Périer, Ronis, Plossu, Clergue, Bourdarel, Kuroda, Strassmann, Ducaté, Sosno, Bonnard, Giacobetti, Raysse, Bélégou, Moquet, Clergue, Lebasque, Manguin, Pat, Montagnier, Saint Hélier

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Les belles danses de Jean-Michel Othoniel, Bosquet du théâtre d'eau du château de Versailles
Les belles danses de Jean-Michel Othoniel, Bosquet du théâtre d'eau du château de Versailles

Or au Mucem

du 25 avril au 10 septembre 2018

Objet de convoitise et de conquête, traditionnellement symbole de pouvoir et de richesse, l’or est aussi, par sa plasticité même, le matériau de toutes les métamorphoses, qualité faisant de lui un support privilégié dans les arts.

Croisant histoire et création contemporaine, cette exposition rassemble des chefs-d’oeuvre témoignant de la fascination des civilisations euroméditerranéennes pour ce matériau depuis plus de trois mille ans.

On y trouvera à la fois des objets archéologiques (lingots, masques funéraires, parures…), des objets issus des collections du Mucem (métiers liés à l’or, reliquaires, objets rituels…), des films et documents ainsi que des oeuvres d’art moderne et contemporain, parmi lesquelles celles d’Ossip Zadkine, Victor Brauner, Yves Klein, James Lee Byars, Louise Bourgeois, Jean-Michel Othoniel, Johan Creten, Liza Lou

Pépites et parures, statues et reliques, objets de culte ou d’apparat témoignent en effet des différentes thématiques abordées dans l’exposition: la fascination pour l’or et sa thésaurisation, la quête effrénée de ce matériau et ses impacts négatifs sur les hommes et l’environnement, les aspects techniques liés à sa transformation, depuis les gestes les plus concrets jusqu’à l’illusion alchimique, les dimensions symboliques, associées à la divinité et au pouvoir, ses aspects festifs, rituels et démonstratifs.
Il ne s’agit donc pas d’offrir au public une nouvelle accumulation de trésors qui ne retiendraient de ce métal précieux que son éclat mort. Le dialogue entre archéologie, histoire et création contemporaine permettra au contraire d’appréhender l’or dans ses imaginaires oniriques, politiques et sa luminosité créatrice.

Claude Levêque, Back to nature au FRAC et & Life on the line à la Vieille Charité

du 30 juin au 14 octobre 2018

L’artiste investit les deux grands plateaux et imagine une installation immersive et sonore métamorphosant les espaces du FRAC, invitant les visiteurs à pénétrer dans un univers où leur propre présence devient partie prenante d’un dispositif qui ébranle nos souvenirs, nos perceptions.

Claude Lévêque réalise à cette occasion deux installations inédites. Conçu comme un parcours entre le quartier du Panier et de la Joliette, les visiteurs seront invités à circuler d'un lieu à l'autre pour expérimenter ces deux installations durant tout l'été.

Après la Pyramide du Louvre, l’artiste est invité à créer une oeuvre immersive, lumineuse et sensible en dialogue avec l’architecture de Pierre Puget : présentation exceptionnelle d’une oeuvre inédite de cet artiste de renommée internationale.

Quel amour ! et Un amour de collection au MAC

du 10 mai au 31 août 2018

Ces deux expositions convoquent le travail d'artistes contemporains internationaux, de générations et d’horizons différents, dont les oeuvres témoignent de la permanence du motif de l'amour dans la création artistique. Imaginée comme deux parcours entrelacés, l'exposition invite le public à choisir son entrée, éventuellement en se séparant provisoirement de la personne qui l'accompagne...

Photographies, installations, vidéos, sculptures et peintures explorent l’imminence du sentiment, tant au travers des collaborations de couples d’artistes (Gilbert & Georges, Marina Abramovic et Ulay ...), que dans les déclarations passionnées incarnées dans les oeuvres de Louise Bourgeois ou Pilar Albarracín ou encore dans une plongée au coeur de l'amour au temps du sida, déflagration prégnante dans le travail de Nan Goldin et de Felix Gonzalez Torres dans les années 80.

Quel Amour !? est également l’occasion d’inviter des artistes à réaliser des oeuvres spécifiquement pour l’exposition : parmi eux, Claude Lévêque, Antoine d'Agata et Omar Ba joignent leurs visions, leurs langages, à cette exploration polyphonique aux confins de l’amour.

Alfred Latour à l'Espace Van Gogh, au Musée Réattu et à la Maison des Consuls à Eygalières

du 29 mars au 2 mai 2018 / du 7 avril au 20 septembre 2018 / du 28 mars au 2 septembre 2018

Le Pays d’Arles célèbre Alfred Latour et ses couleurs. À l’occasion des 130 ans de la naissance de l’artiste, la Fondation Alfred Latour présente trois expositions du peintre qui vécut dans la lumière d’Eygalières.

L'exposition à l'Espace Van Gogh présente l’ensemble des champs artistiques explorés par Alfred Latour: peinture, gravure, photographie, graphisme et publicité, design des tissus, reliure et illustration de livres uniques. L’œuvre de Latour révèle une très grande modernité et une immense virtuosité dans tous les domaines que l’artiste abordera. La critique de son temps encensa Alfred Latour. Il fut célébré dans les salons et primé tout au long de sa vie.

Le musée Réattu, quant à lui, explore le travail photographique tout juste redécouvert de cet artiste protéiforme pour lequel la photographie était autant un outil de travail qu'un véritable moyen d'expression. Des rues de Paris aux paysages des Alpilles, les photographies d'Alfred Latour, d'une veine très humaniste, évoque avec humour, tendresse et poésie la vie quotidienne de la France des années 50.

À Eygalières, c'est la collection de photographies personnelles que le peintre Alfred Latour constitua comme un album privé de son lieu de vie qui sera présentée. Ces images – on le sent – n’avaient pas vocation à être exposées. Or avec le temps, elles deviennent un formidable révélateur ethnosociologique. Les photographies sont accompagnées de quelques toiles et croquis, qui ont pour sujet les Alpilles.

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